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Depuis 2011, Les Transformateurs mènent, sous la direction du metteur en scène Nicolas Ramond, un cycle de recherches artistiques autour de la norme et de l’anormalité.




La rencontre avec le travail quasi ethnographique du photographe Charles Fréger et de sa série de portraits Wilder Mann, amène Nicolas Ramond à s’intéresser tout particulièrement aux rites et figures des traditions européennes de mascarades et de carnaval et à la question du monstrueux. Inspiré également par l’album jeunesse Max et les maxi monstres de Maurice Sendak et par l'univers du cinéaste d’animation Hayao Miyazaki (notamment par Le voyage de Chihiro), il crée avec son équipe le spectacle Festum, les repus et les affamés qu'ils jouent au festival Chalon dans la rue en 2016.



A l’occasion d’une résidence de création au Théâtre du Parc à Andrézieux-Bouthéon (42), une expérience artistique est menée dans le quartier de la Chapelle. Sa déclinaison à l’école élémentaire Paul Eluard, marque tout particulièrement l’équipe et suscite le désir d’une performance artistique à destination des publics scolaires de cycle 2 et 3. C’est la naissance de « Moa à l’école ? » qui constitue pour les équipes pédagogiques une porte d’entrée artistique pour questionner les notions d’altérité et de monstruosité.



ACCUEILLIR MOA DANS VOTRE ÉTABLISSEMENT ?



Introduite par le chef d’établissement, la « petite » monstre Moa est présentée aux élèves comme une nouvelle camarade (Ex : « Toc.. toc.. toc.. Bonjour Madame Germain, j'ai une nouvelle élève qui vient d'arriver, je vous la confie un moment le temps de constituer son dossier avec les parents).L’enseignant, qui est dans le secret, va accueillir Moa et favoriser son immersion dans la classe en la considérant comme une élève comme les autres. Elle l’installe à une place libre et reprend l'activité menée par la classe.

Mais Moa ne parle pas, Moa n'a pas de cartable, pas de crayon, pas de papier. Moa a un petit peu peur des enfants et les enfants ont un petit peu peur de Moa.



Quelle que soit l'activité proposée, Mao sera en échec. (Ex : Moa a de très grands ongles et est donc en grande difficulté pour toute activité manuelle / Moa est invité au tableau pour résoudre une addition mais n’en a jamais posé auparavant...). Face à ses difficultés l’enseignant pourra demander à un autre élève de l'aider. Petit à petit la magie opère et la rencontre entre Moa et ses camarades a lieu, au-delà des mots.



Quand la directrice revient chercher la « petite » monstre, les adieux sont bien souvent déchirants… L’expérience peut être réinvestie par la suite dans une tâche d’écriture accompagnée par Nicolas Ramond ou de création plastique avec la graphiste Marion Cluzel.

À l'Affiche
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