top of page

GUERRE, ET SI ÇA NOUS ARRIVAIT?

D'après le texte de Janne Teller (Éd. Les Grandes Personnes)
Mise en scène de Nicolas Ramond
Lecture-spectacle, Création 2018
Durée : 40 min suivi d'un échange avec le public
À partir de 14 ans
Note d’intention

"Sur le chemin qui me mène au bureau je passe tous les jours devant un terrain vague en attente de construction. Ce matin là, il y a deux tentes posées au milieu du grand espace vide. 

Le lendemain, il y en a dix. Des valises, des sacs Tati, des poussettes et des gens. Des gens fatigués, qui dorment dans des conditions difficiles, qui n'ont pas d'eau, pas de WC. Je passe tous les jours devant le campement et comme beaucoup de gens, je n'ose pas m'arrêter, dire bonjour, entamer le dialogue. En une semaine, le camp a grossi, Médecin du monde est là pour venir en aide. Je pars en vacances.

Plus tard, dans une librairie, je tombe par hasard sur "Guerre, et si ça nous arrivait ?" de Janne Teller. La lecture de ce texte me ramène au campement. En me saisissant de ce texte, je vois le moyen d'agir à partir de ce que je sais faire : Raconter des histoires. "Passer de l’état de sidération à un état de considération” comme l’écrit Marielle Macé dans “Sidérer, considérer”. 

Grâce à l'idée simple et ingénieuse de l'inversion des rôles, Janne Teller nous projette immédiatement et sans à priori dans le déroulement de la guerre et de ses conséquences. Le récit à la première personne, en adresse directe, facilite grandement notre identification. Je souhaite faire entendre ce texte dans une forme légère et autonome qui puisse se jouer partout. Dans des collèges, des lycées, pour des associations, des centres sociaux, des théâtres que je côtoie régulièrement. "

 

                                            Nicolas Ramond

Résumé

Guerre, et si ça nous arrivait? interroge notre rapport à la guerre et à ses conséquences directes sur nos vies. Comment faire comprendre aux gens ce que vivent aujourd‘hui les Syriens réfugiés dans les camps de fortune de notre ville ? Par un subtil jeu de miroir, les rôles s’inversent, l’adresse est sobre et directe. Nous sommes plongés dans une France en état de guerre qui force ses ressortissants à demander l‘exil. Où ? Chez nos voisins arabes, eux en paix. Un jeune homme fuit alors la guerre avec sa famille.

Note de l'auteure

"J'ai écrit Guerre comme une invitation à se mettre dans la peau d'un réfugié. Pas de quelqu'un qui débarquerait en France d'un pays lointain, mais plutôt dans celle d'un français menant une vie tranquille, que viendrait bouleverser une guerre inimaginable (du moins espérons-le) entre pays Européens. (…)

La recherche pressante de conditions de vie supportables débouche sur la rencontre d'autres cultures, et pose la question de la capacité et plus encore de la volonté des individus, des groupes et des nations d'entrer en relation les uns avec les autres. Elle interroge la définition que chacun a de soi, autant pour ceux qui arrivent en tant qu'étrangers que pour ceux qui accueillent les étrangers. (…)

De plus en plus souvent quand je suis invitée pour parler de Guerre, j'entends certains accuser ce texte d'être "politique". Tout d'abord, je n'ai jamais compris ce qu'il pouvait y avoir de mal à être "politique" dans un monde politique. Plus important encore, n'y a-t-il pas quelque chose d'anormal, quelque chose de terriblement, de dangereusement anormal dans le fait que la recherche d'une compréhension de l'autre, à partir d'un sentiment d'empathie face à sa situation, soit perçue comme un signe de politisation ? N'avons-nous pas déjà dépassé les limites de notre propre humanité ? (…)

J'espère que ce texte sera entendu sans préjugé politique, comme l'invitation à l'imagination qu'il est. Une invitation à entrer dans la vie d'un autre, à vivre ce qui – il en va de notre responsabilité – ne devrait jamais devenir notre destin personnel. Mais si un jour cela devait se produire, ne serait-ce pas un grand réconfort pour chacun d'entre nous que de partir sur les chemins périlleux menant à un éventuel refuge et vers une vie meilleure, quel qu'en soit le lieu, en sachant que, lorsque nous en avons eu l'occasion, nous-mêmes avons fait ce qu'il fallait pour défendre et diffuser les valeurs de notre civilisation: Tous les êtres humains naissent libres et égaux en droits et Agissez envers les autres comme vous voudriez qu'ils agissent envers vous?"

 

Janne Teller

New York, le 31/10/2011

Biographie de l'auteure

Janne Teller est née à Copenhague en 1964 dans une famille de réfugiés et d'immigrés austro-allemand installés au Danemark. Après des études d 'économie, elle travaille pour les Nations Unies et l'Union européenne sur les problèmes induits par les conflits internationaux, avant de se consacrer essentiellement à l'écriture. Elle vit aujourd'hui à New York. Auteur de fictions et d'essais, Janne Teller confronte régulièrement ses lecteurs à des questions existentielles qui peuvent suciter le polémique. Parmi ses nombreux romans, citons « L'île d'Odin », paru chez Actes sud en 2003, et « Rien », publié en 2007 aux Editions du Panama. L'ouvrage, destiné aux adolescents et salué à l'époque par la critique, est devenu depuis un best-seller dans plusieurs pays d'Europe.

Mode d'emploi d'une séance scolaire

Sur la durée d'une heure de cours normale, une comédienne arrive dans la classe (ou dans un espace équivalent). Elle incarne l'écrivaine Janne Teller qui vient raconter aux élèves: Guerre, et si ça nous arrivait ?

Elle a une valise, s'installe à la place du professeur et va raconter le parcours d'un adolescent français et de sa famille confrontée à l'exil vers l'Egypte à cause d'une guerre au sein de l'Europe.

La compagnie donnera à chaque élève un programme contenant un glossaire basé sur les mots clef de l'exil qui jalonnent le texte. (Permis de séjour temporaire, permis de séjour permanent, autocratie, asile politique, opinion, demande d'asile…)

La compagnie propose également un temps d'échange d'une heure si possible tout de suite après la lecture ou un atelier de pratique théâtrale de 2 heures en écho avec le projet et dans une salle adaptée lors des jours qui suivent la lecture.

Distribution

Texte > Janne Teller (Éd. Les Grandes Personnes)

Adaptation et mise en scène > Nicolas Ramond et Anne de Boissy

Jeu > Anne de Boissy ou Karin Martin-Prevel

Production

Les Transformateurs

Ce projet est soutenue par la DAAC de Lyon

http://www2.ac-lyon.fr/services/daac/daac-info.php?article=386

Les Publics 

Depuis sa création,le spectacle a été présenté dans les lieux suivant : 

Festival les Mutineries, Lyon / Théâtre Nouvelle Génération, CDN Lyon / Festival Tout L’Monde Dehors, Lyon / Made in Friche, Lyon / Centre d’Histoire de la Résistance et de la Déportation, Lyon / Festival Migrant’scène, Biennale Traces, Lyon / Collège les Pierres Plantes de Montalieu-Vercieu / Lycée Jean-Paul Sartre, Bron / Université Lyon 3 en collaboration avec la LICRA / ASTI Annonay (Associations de Solidarité avec Tou-te-s les Immigré-e-s) / Lycée Carriat, Bourg-en-Bresse / Journée des Justes, Chambon-sur-Lignon en collaboration avec la LICRA / Université de St-Etienne / Lycée Danielle Casanova, Collège Lucie Aubrac et Médiathèque Max-Paul Fouchet en collaboration avec le Théâtre de Givors et le Festival Sens Interdit / Théâtre Astrée, Villeurbanne / Lycée Albert Thomas, Centre jeunesse Pierre Bérégovoy, Centre social Bourgogne avec le Théâtre de Roanne / Centre Patrimoine Arménien avec la LICRA Valence / En 2021 avec le théâtre des Célestins nous avons joué au Lycée Jean Lurcat, Lyon 8 / Lycée A. Bérard, Amberieux-en-Bugey / Lycée La Mache, Lyon 7, Lycée Georges Lamarque, Rillieux-La-Pape, Lycée Ampère, Lyon 2, Lycée Condorcet, St- Priest, Lycée Fauriel, St-Etienne, Lycée Aiguerande, Belleville. D’autres dâtes sont en cours de finalisation. 

En milieu scolaire Guerre et si ça nous arrivait ? s’adresse à des classes de collèges de 3ème et de lycées, de la seconde à la terminale. 

La jauge maximum est de 90 personnes. 

Teaser sonore - Guerre, et si ça nous arrivait?
00:00 / 00:00
bottom of page